Le programme de formation en aérospatiale de la University of Saskatchewan a permis de lancer de nombreuses carrières

(Source de l'image : Chris Putnam)

Jarle Steinberg veut marcher sur la lune. Et cela pourrait bien se produire.

M. Steinberg est stagiaire en ingénierie des systèmes d’engins spatiaux à l’Agence spatiale européenne, en Allemagne. Il aide à la mise au point de matériel pour les prochaines missions lunaires. Son travail fait partie d’un projet de construction d’habitations pour les humains sur la lune. Il est même possible qu’il soit à bord d’une prochaine expédition financée par des intérêts privés.

« Je ne veux pas aller sur la lune parce que c’est “cool”. Je veux contribuer à améliorer la technologie et faire avancer le domaine. Parfois, la meilleure façon de faire bouger les choses, c’est de le faire soi-même », affirme M. Steinberg.

Pour l’instant, l’ingénieur germano-norvégien se trouve exactement là où il veut être : il contribue à créer la technologie pour la nouvelle ère d’exploration spatiale. Selon lui, c’est un programme de formation unique dirigé par la University of Saskatchewan (uSask) qui lui a permis de réaliser ce rêve.

M. Steinberg est l’un des 67 étudiants ayant réussi le programme de formation International Space Mission (ISM) depuis son lancement, il y a sept ans. Le programme a pris fin cet été; le dernier groupe de participants au programme Le lien suivant vous am�ne � un autre site Web a lancé deux ballons de recherche en haute altitude au terme d’un atelier de trois semaines à la uSask (en anglais seulement).

« C’est triste que ce soit terminé. C’était vraiment stimulant d’offrir ce programme », a dit Kathryn McWilliams (Ph. D.), professeure au département de physique et de génie physique de la uSask et directrice du programme de formation ISM.

Financée par la uSask et le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) par l’intermédiaire de son programme FONCER, cette formation en aérospatiale est le fruit d’une collaboration entre la uSask et plusieurs autres universités canadiennes et norvégiennes ainsi que des partenaires du secteur privé.

Les étudiants (la plupart inscrits à des programmes de maitrise dans le domaine de l’espace à la uSask et dans les universités partenaires) pouvaient suivre le programme ISM pour bénéficier d’une formation additionnelle en cosmophysique et perfectionner leurs compétences professionnelles en vue de devenir hautement qualifiés pour faire carrière dans l’industrie spatiale, domaine en pleine expansion.

Selon Mme McWilliams, le programme a été un grand succès. De nombreux diplômés ont déjà trouvé des emplois dans l’industrie spatiale ou ont créé leurs propres entreprises.

« Nous avons des étudiants, tant norvégiens que canadiens, qui travaillent dans le secteur de l’espace dans les deux pays. C’est fantastique. Cet engouement est excellent. »

M. Steinberg a pris part au programme l’année dernière. Étudiant en génie à l’université norvégienne des sciences et de la technologie, il avait de la difficulté à trouver une formation spécialisée pouvant l’aider à percer dans son domaine.

« Il est très, très difficile de trouver de bons cours en ingénierie des systèmes d’engins spatiaux parce qu’il s’agit d’une discipline encore bien nouvelle », a affirmé M. Steinberg.

M. Steinberg a appris l’existence du programme de formation ISM à la uSask et a déterminé qu’il s’agissait de la meilleure option. Pendant plusieurs mois, lui et les autres participants de 2022 ont suivi ensemble des cours en ligne dans le cadre desquels ils ont développé non seulement des compétences techniques, mais aussi des compétences professionnelles pour le marché du travail, comme la communication, la définition d’objectifs et la résolution de conflits.

Enfin, au cours de l’été, il est venu au Canada pour participer à l’école de terrain de trois semaines au College of Arts and Science de la uSask et il a eu la chance de concevoir, avec ses condisciples, une mission spatiale de A à Z.

« C’est, à ce jour, l’une des expériences les plus enrichissantes et difficiles que j’ai vécues, a affirmé M. Steinberg. L’environnement créé ainsi que le soutien et l’entraide entre les étudiants ont eu un effet marquant sur moi ».

En 2021, Liam Graham, alors étudiant à la maitrise en physique et génie physique à la uSask, a participé au programme ISM. Aujourd’hui, il travaille pour Lux Aerobot, une entreprise en aérospatiale de Montréal.

« J’utilise tous les jours les compétences que j’ai acquises au cours de cette formation, affirme M. Graham. J’ai atterri, pardonnez-moi le jeu de mots, dans l’industrie dans laquelle je voulais travailler. »

À titre de responsable des charges utiles servant à l’observation de la Terre chez Lux, M. Graham crée des logiciels et du matériel informatique pour des appareils placés dans des ballons stratosphériques, qui permettent de prendre des images de la Terre. Les images captées par la compagnie sont utilisées à plusieurs fins, y compris pour détecter les incendies de forêt et assurer la sécurité nationale.

« J’ai toujours été fasciné par l’exploration. Enfant, je lisais constamment des livres sur les explorateurs qui se rendaient jusqu’au bout du monde, et c’est aussi en ce sens que l’espace m’a toujours intéressé, affirme Graham. À mon arrivée à la uSask, je savais que je voulais travailler dans le domaine de l’espace parce que les problèmes sont intéressants; ils représentent de véritables défis. Et l’exploration est une véritable passion pour moi. »

« Il s’agit d’une période charnière pour le secteur spatial », affirme Mme McWilliams. La miniaturisation facilite grandement l’envoi d’objets dans l’espace à moindre cout. Et il est maintenant possible pour des étudiants de lancer des missions aux frontières de l’espace, comme les participants l’ont fait chaque année dans le cadre du programme ISM.

« C’est certain qu’il s’agit d’un investissement, mais, vous savez, le Canada est un pays qui dépend des communications et de la navigation par satellite, pour ne nommer que deux applications parmi tant d’autres dans le secteur spatial; il est essentiel de pouvoir tirer parti du talent de ces étudiants remarquables dans cette industrie. »

Le programme ISM a eu une grande incidence, notamment sur les étudiants de la uSask. Des 67 personnes ayant participé au programme au cours des sept dernières années, 28 étaient des étudiants de la uSask.

Mme McWilliams remercie le CRSNG, la uSask et les autres partenaires qui ont permis d’offrir le programme.

Comme le financement du CRSNG prend fin cette année, Mme McWilliams et ses collaborateurs au sein d’autres établissements ont commencé à discuter d’une nouvelle stratégie pour offrir la formation en aérospatiale à d’autres étudiants. L’élaboration de cette stratégie n’est encore qu’à l’étape préliminaire.

« Le financement du CRSNG a été d’une grande importance. Il n’est pas toujours possible d’avoir accès à ce genre de financement. Il nous faut donc réfléchir à ce qui a été clé dans la formation et à la façon d’intégrer ces éléments aux programmes réguliers », a dit Mme McWilliams. « Ce serait vraiment bien si nous pouvions trouver une solution, car il s’agit vraiment d’une formule gagnante ».

Mais il n’y a pas d’obstacle trop grand à surmonter (pas même le ciel!) pour les étudiants désireux de faire carrière dans le secteur de l’aérospatiale en l’Amérique du Nord et en l’Europe.

« Je veux créer quelque chose d’utile et de durable, affirme M. Steinberg. L’espace offre tellement de possibilités. Chaque fois qu’un satellite est lancé, il y a des répercussions pour les habitants de la Terre; quelques-unes d’entre elles sont considérables et permettent de sauver d’innombrables vies chaque jour. »

« Je crois qu’il y a de très bons débouchés dans le secteur spatial au Canada, affirme M. Graham. Je pense sincèrement que ce programme a permis de former beaucoup de personnes très qualifiées qui font aujourd’hui carrière dans l’industrie. »

Le présent article a été traduit et publié avec la permission de la Le lien suivant vous am�ne � un autre site Web  University of Saskatchewan (en anglais seulement).

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